Pour une artiste née en Australie, dans le Queensland (la terre de la Reine d’Angleterre), et arrivée en France il y a 25 ans, la figure de Marianne demeure fascinante. Au coeur de la question de représentation, à l’intersection des champs artistiques et politiques, l’image alternative que je soumets au spectateur-électeur accompagne la démarche expérimentale de Jeff Manzetti lors les 3 derniers élections présidentiels Français.

Profitant de l’état de déconditionnement dans lequel l’exposition plonge l’observateur, The Marianne investit la ligne paradoxale des contraires : des yeux vivants dans un visage de plâtre, 220 ans d’histoire sous les traits d’une jeune fille,…Comme si, avec sa tête haute et son regard droit, sa force puisée à la source de la Révolution Française, l’allégorie n’était plus là pour nous rassurer coûte que coûte.

Dans ces temps flous, il y a des fragilités dont l’art doit s’emparer.